Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Immersion dans l’univers fascinant du café – Le café légendes & histoire

03 - Du Grain à la tasse : Immersion complète dans l'univers fascinant du café - Le café, ses légendes et son histoire

sommaire icone SOMMAIRE

Un peu d’histoire

Café légendes et histoire

L’histoire et l’origine du café divisent les historiens mais de nombreuses et fascinantes légendes l’entourent …

Même s’il est vraisemblable que les premiers caféiers sauvages soient originaires du Yémen, il aurait néanmoins été découvert au cours du IXe siècle en Afrique de l’Est et plus précisément en Abyssinie, l’actuelle Éthiopie. 

o   La légende du berger et ses chèvres

La légende, la plus connue et la belle de toutes, raconte que c’est un berger prénommé Kaldi qui, voyant ses chèvres friandes des fruits rouges d’un arbuste méconnu et agitées au point de gambader jusqu’à l’aube après les avoir ingérés, décida d’en consommer lui-même. 

Passions By Cath Immersion dans l'univers fascinant du café - Le café légendes & histoire CAFE legende Kaldi

Il partagea sa découverte avec la communauté soufie des environs. Ces derniers firent une décoction de ces fruits dans de l’eau, qu’ils apprécièrent, notamment pour ses effets car elle leur permettait de ne pas s’endormir pendant la prière.

Ils nommèrent ce breuvage « kawah » qui signifie « force, élan, vitalité »

Kaldi serait ainsi le premier à avoir démontré l’effet énergisant de la caféine contenue dans les fruits du caféier et les Arabes furent les premiers à utiliser le café comme boisson tonique.

o   Les prémices du café dans la Bible

On retrouve aussi des traces du café dans la Bible (Premier livre des Rois) où des grains de café auraient été offerts par David à Abigaïl en signe de réconciliation.

o   Hélène de Troie & le remède contre le chagrin et la douleur

Le café serait aussi la boisson offerte par Hélène de Troie à Ménélas et définie par Homère comme étant un remède contre le chagrin et la douleur.

o   L’ange Gabriel & Mahomet

Il en serait de même du breuvage noir offert par l’ange Gabriel à Mahomet malade, qui but toute la gourde, retrouva toute son énergie, et selon la légende, désarçonna 40 cavaliers et honora 40 femmes.

o   La torréfaction née de la bévue de 2 moines

Quant à la torréfaction, elle serait née de la bévue de 2 moines au Yémen qui, chargés de la récolte du café, auraient omis de protéger les grains et la récolte aurait été trempée par la pluie. Pour réparer leur erreur, ils auraient placé les grains dans une cheminée avec un feu allumé avant de se rendre à la prière. Quand ils revinrent, les grains étaient secs mais noirs et grillés et dégageaient une délicieuse odeur et un puissant arôme … c’est ainsi que serait né le principe de la torréfaction.

Le café et son histoire, la vraie !

Malgré la beauté des légendes, la science tend à rationaliser les faits pour faire émerger la vérité et toutes les recherches s’accordent à dire que c’est au Yémen que la culture du café à débuter, à l’époque de Soliman le Magnifique, sultan de l’empire Ottoman qui règnera, de 1520 jusqu’à sa mort en 1566, sur une bonne partie du bassin méditerranéen et de l’Europe centrale.

Le café fut décrit pour la 1ère fois en tant que breuvage par le botaniste allemand Leonhard Rauwolff (1535-1596) lors d’un voyage effectué au Moyen-Orient entre 1573 et 1575.

HajjiBaba, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Dans un ouvrage publié à son retour, il décrivit le café et les habitudes de sa consommation par les Turcs comme  étant « une très bonne boisson appelée « chaube » qui est presque aussi noire que l’encre, très agréable au goût et très bonne dans la maladie, spécialement de l’estomac… ils la boivent tôt le matin, en plein air, devant tout le monde, sans peur ni précaution, dans des tasses de terres cuites ou des tasses de Chine, aussi chaude qu’ils peuvent, la sirotant un petit peu à la fois ».

La 1ère description du café en tant que plante remonte à 1592. On la doit au médecin italien Prospero Alpini que la passion pour la botanique conduisit en Egypte en 1580, à titre de médecin personnel du consul vénitien au Caire, où il passa 3 années notamment à l’observation des végétaux. C’est ainsi qu’il découvrit dans le jardin d’un bey turc des plants de caféiers.

C’est à son retour de voyage que Prospero Alpini ramena les 1ers grains de café en Europe.

Il fut le 1er européen à publier en 1592 la description botanique du caféier (Coffea arabica, rubiacée) dans son ouvrage De Medicina Egyptiorum.

Il décrivit la café comme « une boisson de couleur noire avec un goût amer semblable à la chicorée », la décoction fabriquée par les égyptiens à partir des grains du caféier et qui portait des noms divers tels que « chaube », « caowa », « kahwah » ou « canua ».

Mocha-map Public domain, via Wikimedia Commons

Jusqu’au milieu du 17ème siècle, les deux seuls pays producteurs de café étaient le Yémen et l’Ethiopie. La plaque tournante de ce commerce était le petit port de Moka, ville portuaire du Yémen sur la mer Rouge, qui devint entre 1650 et 1750, le seul lieu d’approvisionnement. Chaque sac quittant le port de Moka était scrupuleusement contrôlé par les sultans. Tous les grains de café devaient être  ébouillantés avant de quitter le pays pour éviter toute possibilité de germination ultérieure et ainsi garantir le monopole de la production au Yémen et en Ethiopie. Ils conserveront ce monopole jusqu’au 17ème siècle !

L’arrivée du café en France

En France, c’est en 1644 que le café fait pour la 1ère fois son apparition, à Marseille, où il fut importé d’Alexandrie (Egypte) par le voyageur et négociant marseillais, Pierre de La Roque.

Rapidement devenu populaire, le café a envahi la cité phocéenne qui a vu naitre en 1671 le 1er « café », établissement public destiné à la consommation de ce breuvage.

La remontée sur Paris, à la Cour de France, se fera en parallèle, en novembre 1669, lors de la visite de Soliman Aga Mustapha Raca, ambassadeur de Mehmed IV, sultan de l’empire ottoman. Celui-ci avait été mandaté auprès du roi Louis XIV pour restaurer les liens diplomatiques entre la Turquie et la France. Sa mission se solda par un cuisant échec mais fut à l’origine de l’introduction du café à la Cour.

Louis XIV, 1669, avec Soliman Aga

Vandal.plate.II.b first printed byhttps://en.wikipedia.org/wiki/Albert_Vandal, Public domain, via Wikimedia Commons

Le 26 octobre 1675, le roi Louis XIV signe, au nom de la France, un traité de commerce avec l’Espagne : le traité de Freyr de la commune du même nom en Belgique. Ce traité avait pour but d’améliorer le commerce entre la France et les Pays Bas méridionaux alors sous domination espagnole. Ce traité fut surnommé par la suite « traité du café » car c’est, lors de cette négociation, d’un diplomate turc servit du café aux convives.

En 1707, armateurs et négociants de Saint-Malo s’unissent pour rejoindre, sous le commandement de Monsieur de La Merveille, corsaire du Roy Louis XIV, le port de Moka, lieu incontournable du commerce du café. Face aux hollandais de la Compagnie des Indes qui en possèdent jusque-là le monopole, ils vont réussir le tour de force de signer un traité commercial du café en Arabie.

The Treaty of Utrecht The original uploader was RedCoat10 at English Wikipedia., Public domain, via Wikimedia Commons

En 1713, lors de la signature du traité d’Utrecht, le bourgmestre d’Amsterdam offre en gage de paix à Louis XIV quelques graines de caféiers, celui-ci les confient au botaniste Antoine de Jussieu qui les sèment dans le Jardin du Roi (actuel Jardin des Plantes à Paris). Ces plants de café furent les ancêtres de tous les plants exportés ensuite vers les colonies françaises.

En 1715, 60 plants de café furent offert par le Sultan du Yémen à Louis XV, qui les confiera lui aussi aux jardiniers du Jardin du Roi.

Dès 1709, on suspectait la présence de plant de café indigène (à l’état sauvage) dans l’île de Bourbon (connue de nos jours sous le nom de La Réunion), présence documentée par des observations lors de retours de missions, notamment de Gaudron, un apothicaire de Saint-Malo et d’Hardancourt, secrétaire de la Compagnie des Indes.

Après plusieurs tentatives infructueuses d’envoi de plants vers les Antilles, c’est finalement Antoine de Jussieu qui se verra confier et accomplira avec succès cette mission en 1720. Cette visite confirmera l’existence de plantes similaires poussant à l’état sauvage, ce qui conforta l’idée d’une adaptation possible de la culture du café.

Les plants s’acclimateront d’ailleurs parfaitement bien et permettront à la France de devenir autonome en créant ses propres plantations et en élargissant l’établissement de celles-ci à d’autres territoires : Guyane, Martinique et Guadeloupe.

En effet, dès 1722, les premières récoltes verront le jour en Guyane puis en Guadeloupe et République Dominicaine.

En 1727, la culture du café fut introduite au Brésil où elle connaitra un fabuleux essor et qui lui vaudra la place de leader du marché mondial du café.

Ethymologie du mot “Café”

Les mots « café » et en latin « coffea » ne firent leur apparition qu’au XVIIe siècle.

Ils sont issus des appellations découvertes au fil du temps :

  • de l’arabe ‘soufie kahwa’, qui signifie « ce qui ravit et incite à l’envol», nom tiré de la légende de Kaldi
  • ainsi que des différents noms donnés aux égyptiens à leur décoction fabriquée à partir des grains du caféier : « chaube », « caowa », « kahwah » ou « canua ».

Il est à noter que le mot « arabica » est lui aussi issu de l’arabe qui signifie « Arabie »

La variété de café ‘moka’ tient quant à elle son nom du port de Moka, qui fut longtemps la plaque tournante de ce commerce du café.

Signature By Cath Test For You
💌 Rejoignez une famille de passionnés
Restez informé de l'actualité de Passions By Cath et recevez toutes nos recettes et astuces
Rejoignez une famille de passionnés
Restez informé de l'actualité de Passions By Cath et recevez toutes nos recettes et astuces